LE BATIMENT CENTRAL


  • L'immeuble a été bâti vers 1883 par l'architecte "INEZ"
  • Un grand corps de bâtiment construit en bonne maçonnerie sise à Oran. Il est couvert d'une partie en tuiles et d'une autre en terrasse avec façade principale sur la place du 1er novembre 1954.
  • Le terrain sur lequel est édifié le Théâtre est d'une superficie de 9 ares 89 mètres de longueur, de 18 mètres de largeur et de 22 mètres de hauteur, avec une sur déviation sous forme de minaret à chaque ex termite de la façade. Le centre de celle-ci est dominé par une statue g'ante représentant une muse avec une cithare à la main.
  • Deux autres muses, placées cinq mètres en arrière, viennent donner de la profondeur à la perspective.
  • L'entrée principale vers le hall est desservie par trois rideaux de fer.
  • Dans le hall de cette entrée se trouvent les guichets du service caisse.
  • Au 1er étage trois coupoles en vitrail surplombent les grandes marches. Elles donnent accès aux loges, au premier balcon ainsi qu'à l'intérieur du Théâtre .
  • Le tout est recouvert d'une terrasse en maçonnerie.
  • Le centre de l'immeuble est réservé à la salle des spectacles et aux galeries qui y conduisent. L'arrière de l'immeuble, comprend la scène et les coulisses.
  • A l'extrême arrière se trouvent, les loges des artistes, les salles des sonoristes et des costumes réparties à travers les quatre étages qui forment l'immeuble.

 Fiche technique du  Théâtre d'Oran


 Appellation : à l'opéra d'Oran à Il acquiert cette appellation en 1900, date de son entrée en service. Il est alors la propriété de la commune de la ville, puis en mars 1963, au lendemain de l'indépendance nationale, il est nationalisé au même titre que tous les autres  Théâtre d'Algérie. Il devient alors T.N.A d'Oran puis T.N.O.A. (Théâtre National de l'Ouest Algérien). Le 14 novembre 1972 consacre l'existence juridique du Théâtre Régional d'Oran en tant qu'entreprise domiciliée au Théâtre d'Oran. Depuis il est entré dans l'usage de confondre le  Théâtre d'Oran en tant que b?tisse avec la structure juridique (le t.r.o.) qui le gère.

Caractéristiques : édifié sur une superficie de 10 ares, il mesure 99,50 m de long sur 18 m de large et sa hauteur est de 22 m.

- Se situe dans une des places centrales de la ville, à proximité de l'hôtel de ville. Avec ce dernier il constitue un ensemble de monuments très attractifs de la place du 1er novembre 54.

- Construit sur un style architectural baroque, sa scène est conçue en cage à l'italienne à c.a.d. placée en frontale vis-à-vis du public et abritant un important espace réservé à la machinerie Théâtrale.

- La scène débute par une fosse des musiciens (actuellement condamnée) et offre une ouverture de 09 m. Elle mesure 11 m de large sur 12 de profondeur.

- La salle possède une capacité de 600 à 650 places assises réparties en un parterre, et trois balcons.

- La partie réservée aux artistes est composée d'une dizaine de loges, d'un fumoir, et de salles de travail

- La salle de danse est une des importantes dépendances artistiques du bâtiment central et avait été initialement érigée sur le magasin des décors. Lors de la récente rénovation, ce magasin a cédé de sa hauteur et de sa superficie au profit de bureaux administratifs.

- Le Théâtre est doté d'un chauffage pour l'hiver et d'une à soufflerie à pour aspirer l'air.


Le Théâtre  Régional d'Oran : histoire d'un parcours


     Bien avant son institutionnalisation, le Théâtre d'Oran était déjà sur le terrain de la création et possédait sa propre troupe permanente qu?animait le regretté Ould Abderrahmane Kaki. En effet, dés janvier 1963, date de l'avènement, de la mesure portant nationalisation des Théâtre d'Algérie, le Théâtre d'Oran avait été placé sous la tutelle du T.N.A. De ce fait, sa gestion tant artistique qu'administrative se faisait à distance par ce dernier. Cependant, la pratique artistique mettant à jour des besoins, sans cesse croissants, avait rendu l?autonomie vis-à-vis de la direction générale plus que nécessaire. C'est ainsi que sont n'es les premières décisions de déconcentration Théâtrale avec la création en 1967, puis en 1971 du T.N.O.A (Théâtre national de l'ouest algérien) et du T.N.A.O (Théâtre National Algérien de l'Ouest). Ce n'est que le 14 novembre 1972 que fut décrétée la décentralisation Théâtrale. Elle venait ainsi consacrer le véritable acte de naissance du T.R.O Structure nationale à part entière, le T.R.O était, désormais, devenu un Théâtre décentralisé doté de son autonomie financière et de création. 

     Depuis lors, le T.R.O n'a pas cessé d'œuvre pour la promotion des arts dramatiques tant sur le plan régional que national. Il a, à ce jour, créé près de soixante deux pièces Théâtrales qui sont, dans une très large mesure, dues à des auteurs nationaux. Son répertoire dramatique recèle des œuvres qui s'inscrivent dans le genre aussi bien classique qu'expérimental. Les auteurs qui l'ont cependant marqué de manière indélébile sont bien Kaki et Alloula tant il est vrai que l'on ne peut le dissocier de ces deux figures emblématiques.

       Si le domaine de la création était ouvert à la persisté des genres, le travail de diffusion fonctionnait, et fonctionne encore, sous la bannière d'une seule constante : celle de la diffusion large et massive du produit Théâtrale. En effet, le souci de diffusion répondait à cette aspiration, quasi permanente, de l'édification d'un Théâtre populaire. Raison pour laquelle le T.R.O. occupe, jusqu'à aujourd'hui, le sommet de l'échelle par le nombre de ses représentations Théâtrales.

      L'effort déployé en direction de la diffusion Théâtral constitue l'axe central de la stratégie du Théâtre d'Oran. Car ce n'est que de cette manière que le théâtre peut pénétrer le tissu social et s'inscrire dans la dynamique sociale. Dans cette perspective de socialisation de l'art théâtral, la salle du T.R.O. est ouverte, au minimum quatre fois par semaine, tous les lundi, mercredi, jeudi et vendredi. Les représentations pour enfants qui se déroulent, presque quotidiennement, au sein m?me des écoles viennent concrétiser cette envie de toucher le large public. Elles procurent en tout cas la satisfaction du devoir accompli.

      Il est vrai que pendant ces dernières années il était difficile, voire impossible, de faire tourner une pièce de théâtre; mais la toute récente décision de Madame la Ministre de la Culturelle de financer des tournées théâtrales a permis au T.R.O, de même qu'aux autres théâtres publics, de renouer avec une saine tradition qui vise à porter l'art théâtral dans les endroits les plus reculés du territoire national. Cette décision est d'autant plus louable qu'elle compte se renouveler et se pérenniser.

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